Marché immobilier en Wallonie : entre stabilisation des prix et nouvelles dynamiques régionales.
- Théma Conseils Juridiques
- 22 mai
- 2 min de lecture
Après plusieurs années de hausse marquée, le marché immobilier wallon semble entrer dans une phase de stabilisation, voire de léger repli dans certaines zones. Cette évolution est le reflet de plusieurs facteurs, notamment la hausse des taux d’intérêt, l’inflation persistante, et les nouvelles réglementations en matière énergétique.

🔍 Un marché en mutation
Selon les dernières données publiées par Statbel et la Fédération des notaires de Belgique, le prix moyen d’une maison en Wallonie s’établit aujourd’hui à environ 240.000 €, avec des disparités notables selon les provinces. Si le Brabant wallon reste la région la plus chère, des villes comme Liège, Namur et Charleroi connaissent une croissance plus modérée que durant la période post-COVID.
“On observe un ralentissement de la demande, surtout chez les primo-acquéreurs, souvent freinés par le coût du crédit et les nouvelles exigences énergétiques”, explique Sophie Lemoine, notaire à Huy.
📈 Des taux d’intérêt qui pèsent
La hausse des taux hypothécaires, amorcée en 2022 et poursuivie jusqu’en 2024, continue de peser lourdement sur le pouvoir d’achat immobilier. De nombreux ménages se voient contraints de revoir leurs ambitions à la baisse, voire de reporter leur projet d’achat.
“Pour un même budget mensuel, les candidats acquéreurs peuvent emprunter jusqu’à 20 % de moins qu’il y a trois ans”, confirme un courtier en crédits immobiliers de la région namuroise.
🌱 L’enjeu de la performance énergétique
Avec l’entrée en vigueur de normes PEB plus strictes et l’introduction de bonus/malus énergétiques dans certaines provinces, les biens mal isolés perdent de leur attractivité. Cette tendance pousse de plus en plus de vendeurs à rénoviser avant mise en vente, tandis que les acheteurs négocient plus durement les prix des logements classés F ou G.
🏘️ Nouvelles dynamiques locales
En parallèle, certaines communes rurales ou semi-rurales, bien desservies par les transports ou proches de pôles économiques, attirent une nouvelle population, souvent en quête de calme, d’espace et de télétravail facilité. Des localités comme Éghezée, Gembloux ou Ciney enregistrent une demande croissante, soutenue par des prix encore relativement accessibles.
🔮 Perspectives
À court terme, les experts anticipent une poursuite de la stabilisation, voire une baisse modérée des prix dans les segments les plus tendus. La reprise dépendra largement de l’évolution des taux d’intérêt, des incitants fiscaux régionaux, et du climat économique global.
Conclusion : Le marché immobilier wallon entre dans une nouvelle phase, plus prudente et sélective. Pour les acquéreurs comme pour les vendeurs, la connaissance des réalités locales, des réglementations énergétiques et des outils de financement sera plus que jamais déterminante.
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